À qui s’adresse mon accompagnement ?
Globalement, mon service s’adresse aux personnes pour qui le besoin d’engager un processus d’évolution est prioritaire par rapport à celui d’alléger une souffrance ou de trouver des solutions. Même si vous avez « envie d’aller mieux », vos interrogations sont d’une autre nature. Par exemple, comment explorer votre désir d’être sujet – et non pas objet – de votre existence, comment prendre conscience de votre façon d’être au monde pour la rendre plus cohérente ? Comment vous positionner au milieu des arguments contradictoires, des certitudes péremptoires et des opinions subjectives?
Plus spécifiquement, j’accompagne les personnes exerçant des responsabilités sociales, professionnelles ou politiques à saisir les perturbations à l’œuvre derrière les phénomènes, personnels et collectifs, pour en dégager des enseignements. La démarche que je propose suspend le registre du juste et du faux en faveur de l’exploration d’autres dimensions, par exemple éthiques, citoyennes ou philosophiques. Une présence attentive à votre subjectivité propre et à votre vécu intime laisse émerger les enjeux véritables de vos questionnements et la possibilité de les adresser.
Quels sont les buts poursuivis par le travail que je propose ?
Le fil rouge de mon accompagnement consiste à explorer toute expérience qui contribue à rendre votre conscience à la fois plus souple et plus aiguisée.
Assouplir votre conscience veut dire entraîner votre esprit à appréhender pleinement les situations: cerner les aspects même contradictoires de la réalité, comprendre leur portée, au niveau individuel comme collectif. Vous développerez une souplesse d’esprit capable de concilier votre subjectivité propre avec les exigences des réalités objectives.
Aiguiser votre conscience signifie identifier ce qui est agissant derrière les réalités accessibles. Libérée des certitudes d’une pensée unilatérale, votre faculté à traiter la complexité se développera en faveur d’une maturité psychologique, relationnelle et éthique.
Dans la vie en commun, au travail comme en privé, une conscience souple et aiguisée permet d’observer comment les positions s’influencent, mutuellement et implicitement. Au cœur des interactions collectives et des interprétations partagées, vous développerez l’art d’être à la fois impliqué/e dans l’expérience collective, mais aussi capable d’interroger et de reconnaître les différentes interprétations de la réalité.
Quels sont les facteurs à l’œuvre dans mon accompagnement ?
Le facteur opérant est la relation de confiance, dans laquelle je ne suis ni une autorité, ni une conseillère, mais plutôt partenaire dans un esprit de recherche. Je concentrerai mon attention sur les interprétations et ressentis qui jalonnent nos échanges, pour les éclairer et les rendre compréhensibles. Partant de situations concrètes, de réflexions personnelles, ce sont vos conceptions, vos jugements, vos idéaux et votre rapport aux croyances collectives qui seront traités, et non la personne que vous êtes. La relation de confiance est un peu comme un miroir, qui peu à peu éclaire les zones d’ombre de vos propres raisonnements.
Une autre force motrice est de soutenir votre disposition à laisser advenir le changement, alors que vous êtes habitué/e à le faire advenir. Ni passivité, ni lâcher-prise, le laisser advenir vous amène d’abord à accepter ce qui est objectivement donné. Puis, vous développez votre conscience réflexive : vous enlevez les lunettes avec lesquelles vous regardez le monde pour les soumettre à examen. Loin d’être nombriliste, la conscience réflexive vous permet de vous voir depuis des points-de-vue multiples, et donc de comprendre la multiplicité des points-de-vue dans vos interactions. Vous connaissez la nature éphémère de vos interprétations.
Quelques thèmes possibles autour de la conscience réflexive : Comment appréciez-vous sainement les choses dans un monde où les liens humains sont multiculturels, souvent virtuels et toujours tributaires des contraintes du collectif? Comment distinguez-vous une parole authentique d’une parole polémique ? Comment engagez-vous un parler vrai qui reconnaît les incertitudes et l’inconnu, tout en encourageant la collaboration et l’interdépendance ?